Il bat, elle vole.


Il ne bat que pour elle…
Il croit que ça lui suffit..

Elle aimerait ne plus sentir, mais tant qu’il bat, elle se sent prise en otage.
Alors elle essaye de s’envoler mais elle n’y arrive pas.
Tant qu’il bat, elle ne peut pas.

Elle lui demande de s’arrêter pour elle.
Il lui demande de rester et de sentir pour lui.

Elle aimerait voir les étoiles, la lune, puis la lumière aussi.
Elle aimerait retrourner d’où elle vient. Elle aimerai redevenir lumière.
Elle aimerait ne plus souffrir, elle aimerait ne plus jamais se sentir seule.

Lui aimerait encore grandir, encore palpiter, encore se réveiller.
Il n’est pas pressé de retourner d’où il vient, il n’est pas presser de revenir poussière.
Il a envie de battre pour elle, pour une personne, pour un paysage, pour une chanson.
Il connait sa chanson à elle…
Elle lui chante si bien.

Poussière et lumière.

Il se sent mort sans elle. Il bat dans le vide.
Comme une feuille morte qui se détacherait de l’arbre, qui danserai sans calculer, qui se laisserai porter puis tomber.
Sans rien sentir. Juste le vide.

Elle se sent mal de le laisser.
Il est au coeur de ses problèmes, elle est la source de sa souffrance.
Elle est l’impulsion dont il a besoin pour se battre, pour se battre pour elle, pour battre.

Ils se sont dit pour le meilleur et pour le pire.

Il continuera de battre, jusqu’à son dernier souffle.
Elle restera jusqu’au dernier battement qu’il aura pour elle.

Ils danseront tout les deux.
A condition qu’ils s’écoutent. Ils sont baromètres.

Elle lui fera sentir qu’il est vivant. Il lui fera sentir qu’elle est lumière.
Ils sentiront à quel point ils sont grands.

Elle pèse 21gramme, il en fait 250…

Elle est mon âme, il est mon coeur.

Elle est lumière et il est chaire.
Ils sont chers.
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Numéro bis.


Mon ventre crie vide.
J’aimerai un deuxième enfant. Si j’étais dans un monde de bisounours, je ferai un deuxième enfant.
J’aimerai à nouveau sentir la vie en moi.

Mais dans le fond, dans la forme, je vais faire quoi après avec ce numéro bis?
Je vais expliquer quoi à number one?

« Toi tu vas être séparée de maman une semaine sur deux, numéro bis sera avec maman tout le temps, c’est comme ça! »

C’est bien beau de donner la vie.
C’est bien dure de l’assumer après..
C’est bien dure de partager numéro bis après.

Parce que pour moi, dans ma tête actuellement, qui dit numéro bis, dit séparation du papa.

Partager numéro 1 est déjà douloureux, je ne survivrai pas à une deuxième séparation.
A deux gardes alternées.
A deux papas.
A deux enfants.

J’ai l’impression d’être déjà passée à côté de tellement de chose avec number one. Et elle n’a que 4 ans.
Pendant ma grossesse, pendant ses premiers mois, pendant ses premières années.

Et encore plus maintenant qu’elle est sans moi une semaine sur deux.

J’ai l’impression qu’avec un numéro bis, je pourrai « rattraper le temps perdu ».

Mais ce temps, il est déjà perdu.

Je crois que même avec 10 enfants, j’aurai toujours cette impression de n’avoir pas fait assez.

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