Si on savait…
Tu savais toi qu’il fallait passer par la souffrance pour être heureux?
Tu savais qu’il fallait ce contrast pour que tu puisse apprécier les petites choses simples de la vie, comme par exemple, respirer ?
J’ai cru pendant longtemps qu’il fallait subir, que je n’avais pas de chance, que c’était comme ça.
J’étais superstitieuse.
J’ai cru que je devais attendre mon tour, attendre que la mort arrive.
Sans rien dire.
Tu l’as connais certainement aussi cette putain de formule qui dit qu’il y a toujours pire que soi.
Du coup, tu te sens un peu conne de pleurer quand tu reçois une facture de 600 euros pour une redevance télé que tu ne regardes pas.
Tu te sens conne de pleurer parce que ton compagnon t’a quittée alors que tu vois des gens se faire explosé au journal télévisé.
Bah oui, il y a pire ma chérie.
Tu te sens fatiguée d’avoir l’impression de toujours devoir t’excuser d’être là, d’exister, de respirer.
Après tout, pourquoi tu te justifie?
Tu ne sais pas.
Tu t’excuses, tu ne sais pas pourquoi.
Pourquoi à cette question “qu’est ce qui ne va pas?”, on ne peut jamais répondre “je ne sais pas”?
Un aigle, quand il déploie ses ailes, il se laisse porter par le vent.
Il fait confiance au vent.
La nature, elle fait confiance à la terre.
Elle sait qu’elle aura tout ce dont elle a besoin pour évoluer.
Nous, quand on vient au monde, rien nous garantis qu’on sera porté.
A qui on peut faire confiance?
Dites moi!
Je suis curieuse..
Je me sens un peu comme un escargot..
Je porte mes valises, elles sont lourdes.
Mais elles n’empêchent pas d’avancer.
Je me sens comme un papillon aussi.
Je vole, je survole, je ne suis pas toujours vraiment là, ça fait trop mal parfois.
Puis un papillon, ça prend pas de place, c’est beau.
J’aimerai être un ours aussi parfois, ou un bébé koala.
Tu sais quoi?
Je rêverai d’hiberner, genre, tout un hiver, tout le temps d’une guerre.
Mon pire ennemi, c’est juste moi même!
Je rêverai d’être à l’abris dans une poche, sur le ventre de ma maman.
Je rêverai de pleurer aussi, de pleurer sans me justifier, juste laisser couler.
Je trouve la vie fatigante parfois.
En tout cas, moi elle me fatigue.
Je me fatigue en fait, je me fatigue toute seule à chercher les problèmes.
Alors qu’au fond de moi, je suis heureuse.
J’ai tout pour l’être en tout cas!
Non, je n’ai pas un deuxième enfant et j’en aimerai un.
Mais j’ai ma blonde, en bonne santé.
J’aimerai acheter une maison, je cherche, je cherche en vain.
Mais je suis bien dans mon appartement.
J’aimerai la paix autour de moi.
Mais je m’applique à l’avoir en moi.
A refaire, je crois que je ne change rien.
Je referai les mêmes erreurs, les mêmes personnes, mais peut être pas aux mêmes moments.
A refaire, j’essayerai de commettre mes erreurs un peu plus tôt.
A refaire, je profiterai plus intensément.
Il parait que plus la douleur creuse en toi, et plus il y a de place pour l’a remplacer par ce que tu veux après.
A refaire, je profiterai un peu plus de la pluie, du beau temps, du temps perdu, tu temps donné. Je profiterai un peu plus intensément du vent qui me porte. Du temps qui fait battre mon coeur.
A refaire, je resterai avec ces personnes qui m’ont donné des leçons.
Toutes les erreurs que j’ai faites, elles m’ont permises de me rapprocher de moi même.
Elles m’ont permises de venir à ma rencontre et d’être un peu fière de ce que je deviens.
Et je continuerai de me demander “qu’est ce que tu veux m’apporter comme transformation?” à chaque tuile que je vais rencontrer.